1) Le système politique:

Olympus fonctionne en théorie sur une base de partage des pouvoirs entre deux rois élus et un Sénat composé principalement de politiciens âgés: c'est une sorte de monarchie parlementaire matinée de gérousie. En théorie seulement, puisque le pouvoir des deux rois de la cité est en réalité bien inférieur à celui du Sénat, le réel dirigeant de la cité; les rois sont en effet plus des figures fantoches qu'autre chose et le Sénat vote et promulgue les lois assisté de Rhéa, un super-ordinateur mis en place à la conception même de la ville dans l'optique d'obtenir au besoin un avis neutre et détaché, totalement pragmatique comme seules les intelligences artificielles peuvent en avoir. Avec le temps, l'importance et l’investissement de Rhéa se sont particulièrement étendus et son avis est aujourd'hui au moins aussi important que celui des Sénateurs, si pas plus.

Les deux rois quant à eux sont élus par les Plébéiens pour garder une impression de démocratie dans le système politique d'Olympus. La Nobilitas n'est pas admise au vote des rois car elle est jugée trop "privilégiée" et les Hoplites, étant des militaires assujettis à l'influence de leur hiérarchie, sont également écartés de ce vote; les Hilotes quant à eux n'ont tout simplement pas le droit de vote. Les deux rois sont choisis parmi les membres de la Nobilitas, une classe ayant fait ses preuves en matière de responsabilité.

2) Rhéa, le grand calculateur:

R.H.É.A., abréviation de RTOS (Real-Time Operating System) Highly Evolved AI (artificial intelligence), est l'intelligence artificielle qui régit l'administration. Rhéa a été inclue de base dans l'idée d'Olympus, alors même que la cité n'était qu'un simple projet. L'idée est de pouvoir disposer d'un avis neutre et parfaitement pragmatique pour nuancer celui des dirigeants de la mégalopole, jugés faillibles. En effet depuis le traumatisme de la Troisième Guerre Mondiale, l'humanité a de moins en moins foi en ses dirigeants.

Petit à petit Rhéa prit de plus en plus d’importance dans les décisions de la cité. Elle n'était au début qu'un support et une aide et est devenue aujourd'hui la principale décisionnaire du système méritocratique de l'administration: c'est en effet elle qui assigne les codes-couleurs et donne accès aux autres castes selon son jugement, lorsqu'on fait une demande de changement de classe sociale. Elle "siège" au Sénat comme un membre d'honneur d'une puissance bien plus importante que celle des Éphores, est partout dans la cité (on peut l'interroger depuis chez soi, c'est elle qui vérifie les accès lorsqu'on essaye de passer une porte...). Bref Rhéa est un véritable "fantôme dans la machine", une intelligence artificielle tentaculaire à laquelle les hommes ont confié leur futur.

Car en effet Rhéa a également pour fonction de diriger ce que les Olympiens appellent familièrement “le mélangeur ADN” qui est en fait un complexe de couveuses assistées par ordinateur. Les habitants de la cité sont en effet tous crées in vitro suivant un schéma de création visant à éradiquer la faiblesses et les maladies pour obtenir des bébés "parfaits"; Rhéa mélange les gènes de tous les habitants et donne naissance aux Olympiens sans recours de reproduction sexué. Ainsi beaucoup de gens considèrent qu'ils doivent leur vie à Rhéa lui sont fidèles. Les habitants des autres cités voient ce système comme dépassant les lois éthiques.

3) Le système méritocratique:

Olympus est une cité qui marche à l'ambition et à l'évolution: les classes et les codes-couleurs ne sont pas des fins en soi et l'Administration encourage les citoyens à donner toujours le meilleur d'eux-même dans l'idée de s'élever socialement. Ainsi les Hilotes par exemple peuvent-ils gagner leur liberté en s'illustrant ou en se montrant plus investi dans le confort social général que son maître. Un Plébéien particulièrement méritant peut intégrer la Nobilitas, à moins qu'il ne se voit autorisé à se lancer dans la politique et ainsi devenir sénateur. Ces changements de statut sont décidés par Rhéa; elle seule -selon l'idée populaire- est suffisamment détachée pour pouvoir récompenser les plus méritants.

4) Les noms et matricules:

Les habitants d'Olympus n'ont pas de noms de famille: étant donné que le cadre familial a disparu, les patronymes ont également été supprimés car jugés inutiles. Ainsi on fonctionne uniquement avec des prénoms, principalement d'inspiration grecque antique. Pour différencier les homonymes, l'Administration a instauré un système de matricule. Il est peu usité dans la vie de tous les jours mais est systématiquement demandé lors des démarches administratives ou des identifications. Ce matricule est formé du signe "#" suivi de sept chiffres et trois lettres, les premières du prénom. Cela donnerait Artemis #3987234ART, Cynisca #768500CYN ou Thémistocle #0956306THE, par exemple.

5) La majorité civile:

Un habitant d'Olympus est considéré comme "adulte" à l'âge de quinze ans; il n'est cependant pas encore citoyen mais est considéré comme une personne majeure. Pour devenir citoyen, il devra passer son service militaire. La différence entre un individu majeur et un citoyen est tout simplement qu'il faut être citoyen pour avoir des droits civils, le droit de vote et de réunion. A sa majorité l'individu obtient son matricule définitif et son code couleur, les enfants et adolescents étant de base tous considérés comme des plébéiens.

6) Le service militaire:

Les jeunes gens sont considérés comme majeurs à l'âge de quinze ans. Ils accèdent donc officiellement au statut d'adulte et quittent leur “groupe éducatif” pour commencer leur service militaire, l'éphébie. Cette conscription est obligatoire quelque soit le sexe et dure deux ans. La première année est consacrée à l'instruction des armes (armes à énergie, bouclier, lance et glaive d'énergie). Les éphèbes sont formés au combat comme hoplites, ils apprennent également le combat à mains nues et la survie. La seconde année se déroule dans les garnisons de l'extérieur de la ville, les jeunes recrues participent aux travaux importants tels la construction de ponts, de retranchements ou de fortifications. L'éphébie s'achève à la fin de cette deuxième année avec un examen que doit subir l'éphèbe -la docimasie, d'une vérification finale d'aptitude. Au terme de quoi les éphèbes pourront choisir de retourner à la vie civile ou de continuer à officier dans l'armée Olympienne en tant qu'hoplites. Au terme de l'éphébie, et uniquement au terme de cette dernière, le jeune accède enfin au statut de "citoyen" de la mégalopole.

7) La justice Olympienne:

Olympus est un état militaire, sans l'ombre d'un doute. Les Hoplites, militaires de carrière, sont séparés en plusieurs branches: l'armée régulière, la Garde Prétorienne servant de garde personnelle aux Sénateurs et aux deux rois, la Legio Defensia qui s'occupe de la protection des murs de la cité et enfin la Legio Civitas, faisant office de milice ou de police militaire. La Legio Civitas répond aussi bien aux ordres des Sénateurs que des rois mais leur supérieur direct n'est autre que Rhéa, disposant à la fois du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.

La justice Olympienne est dure et expéditive, mais se veut juste et équitable. Les infractions sont répertoriées selon selon trois catégories: crime de sang, de moeurs et délits. Les crimes de sang sont réprimés dans le sang: la mort pour la mort. Les crimes de mœurs (viols, violences sexuelles, tortures...) sont en général punis par la castration dite "chimiques": il est administré au coupable un inhibiteur hormonal qui bloquera toute pulsion sexuelle. Si ses crimes sont accompagnés de violence, le coupable peut subir des peines de tortures ou de mort. C'est la Loi du Talion, pourtant archaïque, qui est en général appliquée dans la cité. Les délits font l'objet d'une rétrogradation à une classe sociale inférieure dans le meilleur des cas (Sénateurs ou membre de la Nobilitas intégrant la Plèbe par exemple).

La peine appliquée est en général l'intégration à la caste des Hilotes, purement et simplement afin d'entretenir le nombre d'esclaves au sein de la cité. La justice de la mégalopole est donc des plus expéditives, fondée sur des lois archaïques et ayant réduit la multiplicité des peines: il ne fait pas bon se heurter au système Olympien car il ne fait ni cadeaux, ni exceptions.

8) L'immigration à Olympus:

Il est très difficile d'entrer comme de sortir d'Olympus tant la cité semble fonctionner en autarcie du monde extérieur. Il est cependant plus aisé d'y entrer pour y rester que lorsqu'on y est en visite; pourtant l'immigration vers Olympus se fait de plus en plus rare et pour cause: l'immigrant, quelque soit son ancien statut, son histoire ou même son patrimoine génétique intègre automatiquement le rang des Hilotes, devenant un esclave de la plus basse couche sociale de la cité. Il doit abandonner son ancien nom pour obtenir un prénom et un matricule. En effet pas d'exception à Olympus, tout le monde suit la même norme sévère. L'immigrant est dépouillé de toutes ses possessions et affecté à un maître après quelques semaines passés dans un bâtiment "d'éducation".

L'immigration des familles est interdite à Olympus; lorsqu'une famille entière se présente aux portes de la cité, un test génétique est effectué sur chacun de ses membres et n'est retenu que l’élément le plus "génétiquement intéressant" de la famille; les autres sont tout simplement refoulés. Rhéa et les sénateurs ont toujours insisté sur le principe qu'Olympus rejette l'idée de famille et de couple et donc ne peut faire d'exception pour les immigrés de peur de planter les germes de pensées différentes dans les habitants de la mégalopole.

Les visites sont rares à Olympus, autrement que pour les affaires. Les visiteurs sont accueillis dans des quartiers particuliers, constamment accompagnés d'un citoyen affecté à la fois à leur confort et leur surveillance. Une carte de séjour est donnée à l'arrivée, servant de passe pour les différentes portes de la ville. Cependant la date de séjour est en général extrêmement limitée et non prolongeable mais cela n'empêche pas de faire plus tard un autre séjour dans la cité. Les rares exceptions sont les quelques ambassadeurs de mégalopoles alliées. Les autorisations de séjour sont décidées par Rhéa.